Il y a quelques années seulement, j’en ai fait l’expérience, prononcer en France le mot spiritualité en public, ou faire référence à nos dimensions énergétiques et subtiles, provoquait une suspicion quasi immédiate qui se traduisait par une question silencieuse : fait-elle partie d’une secte ? Les scientifiques quant à eux, dans leur très grande majorité, entendaient ces mots avec une certaine condescendance mi-amusée, mi-ironique. Fort heureusement, cela évolue, de plus en plus vite. La science est en train de rencontrer la spiritualité, comme ce fut parfois le cas par le passé. Si ce mouvement se confirme, il y aura une seule grande gagnante : l’humanité. Je suis animée de cette conviction et heureuse d’apporter ma contribution, même modeste, à l’activation de cette reliance et à l’édification de passerelles. Je ne suis une spécialiste ni de l’histoire, ni de la préhistoire, ni des sciences en général, et pas davantage des religions et de la théologie. J’ai veillé à vérifier et revérifier mes compréhensions et informations tout au long de mon périple. Des imprécisions ont cependant pu se glisser parfois dans les pages qui suivent, des confusions peut-être aussi. Je fais d’avance amende honorable. Le récit de voyage que vous tenez entre vos mains, inévitablement subjectif comme tout récit, est à considérer comme un « essai ». Plus précisément comme une tentative de synthèse d’une simple terrienne qui cherche à comprendre dans quel monde elle vit. Et qui s’efforce, cela est lié, de comprendre un peu mieux qui elle est elle-même et qui sont les humains qui cohabitent aujourd’hui ou qui ont cohabité hier, pour le meilleur et pour le pire, sur cette planète, la nôtre, la Terre. [...]
L'idée du voyage et les préparatifs Eté 2010. L’idée m’est venue de réaliser une synthèse de ce que j’avais appris sur les civilisations du passé, leur histoire, les croyances qui les animaient, ce qu’il en reste aujourd’hui, les hypothèses que l’on fait à leur sujet... Une synthèse de ce que j’avais découvert, appris et expéri- menté sur ces thèmes.[...] En fait, au début, j’ai tout mélangé : les vestiges connus, les vestiges supposés et recherchés, les connaissances oubliées, les êtres venus d’ailleurs... Je voulais tout faire en même temps. C’est alors que je me suis dit que cela n’allait pas du tout, qu’il me fallait procéder avec plus de méthode et d’organisation. C’est là que j’ai réalisé que je n’allais pas faire un seul voyage, mais trois. Que je n’allais pas faire une seule fois le tour de la Terre, mais trois fois. Trois voyages thématiques en quelque sorte : la Terre et le passé, la Terre et ses mystères, la Terre et ses autres plans. Trois voyages qui se répondent et s’enrichissent mutuellement. [...]
[au sujet du premier voyage] Le premier voyage est un voyage à la rencontre des civilisations du passé, celles dont on peut officiellement affirmer l’existence grâce aux traces qu’elles nous ont laissées, mêmes si ces traces ne nous ont pas encore livré tous leurs secrets. Ce premier tour de la Terre est à la fois historique, géographique et géologique, culturel et ethnologique, d’hier et parfois d’aujourd’hui. Pourquoi suis-je passée par là, plutôt que par là ? Il fallait bien faire un choix. Je me suis laissé guider par mes intuitions et mes envies de l’instant. Par mes guides aussi. [...] Il faut avouer qu’avec ce seul voyage, reflet de ce que l’on dit et sait officiellement, et reflet des questions en suspens, on ne comprend tout de même pas grand-chose à l’histoire des civilisations et de l’humanité. Les connaissances sont dispersées. Les interrogations sont isolées. Le savoir est fragmenté. Le sens est difficilement inaccessible, voire absent. Pourtant ce voyage m’était indispensable pour donner de l’assise aux deux suivants. Il m’ancrait dans la matière, il me permettait de garder les pieds sur terre. [...]
[au sujet du deuxième voyage] Une fois ancrée, je pouvais rêver. Le deuxième voyage est un voyage à la découverte des civilisations disparues, celles dont on dit qu’elles ont existé, peut-être. C’est un tour du monde sur les routes des mythes d’hier. Des mythes qui portent peut-être en eux une part de vérité. C’est un voyage qui me permettait d’entrer de plain-pied dans un nouveau type de réponse aux questions qui s’étaient imposées lors de mon premier voyage. [...] Je me suis cette fois-ci en grande partie laissé guider par des spécialistes non conventionnels et indépendants. Leurs recherches et leurs théories sont pratiquement toutes contestées ou ignorées par la communauté scientifique officielle. Pire, elles sont tournées en ridicule. Il faut dire que l’audace dont font preuve les spécialistes non conventionnels nous invite à aller au-delà des idées reçues et souvent même au-delà des tabous. Ils bousculent. Ils dérangent l’ordre établi des idées. Ils ne répètent pas ce que les conventions nous conduisent à croire et à penser. Ils cherchent, ils se questionnent. En ce sens, ils font acte de science. [...]
[au sujet du troisième voyage] Entre « ancrage » et « rêve », je pouvais dès lors m’engager dans une voie nouvelle, celle de la réalité immatérielle. À l’occasion du troisième voyage, à l’exploration des civilisations parallèles, je me suis intéressée aux civilisations que l’on ne voit pas tout de suite avec nos yeux physiques. Ce dernier tour de la Terre m’a amenée, par la force des choses et de l’esprit, à prendre de la hauteur. La Terre vue du ciel en quelque sorte, du ciel éthérique et ésotérique. [...] Mes guides furent des scientifiques non conventionnels mais dont la convergence et la pertinence des recherches les conduisent à appartenir aujourd’hui à une communauté de plus en plus grande et reconnue. J’ai également marché sur les pas d’autres chercheurs, des pèlerins qui avancent sur les chemins de l’expérience mystique. Et, plus que pour mes deux autres voyages, entre science et spiritualité, je me suis laissé guider par moi-même et par mes intuitions. [...]